Lédition critique du texte de 1854, avec variantes, est suivie de la correspondance entre Hetzel et Musset, et d'un choix de lettres de Hetzel à George Sand concernant Musset. Nombre de pages: 391; Parution: 01/09/2009; Collection: BibliothÚque du xix e siÚcle, n° 1; Autres informations ⟠ISBN: -2; ISSN: 2103-4877
Lettre entre Sand et Musset par Alfred de MUSSET Je suis trĂšs Ă©mue de vous dire que jâai bien compris lâautre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit lĂ une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©e par vous. Je suis prĂȘte Ă vous montrer mon affection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi vous dĂ©voiler sans artifice mon Ăąme toute nue, venez me faire une visite. Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincĂšre, capable de vous offrir lâaffection la plus profonde comme la plus Ă©troite amitiĂ©, en un mot la meilleure preuve que vous puissiez rĂȘver, puisque votre Ăąme est libre. Pensez que la solitude oĂč jâha- bite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant jâai lâĂąme grosse. Accourez donc vite et venez me la faire oublier par lâamour oĂč je veux me mettre Lettre envoyĂ©e par Aurore Dupin, dite George SAND son nom de plume Ă Alfred de MUSSET. La rĂ©ponse dâAlfred de Musset Quand je mets Ă vos pieds un Ă©ternel hommage, Voulez-vous quâun instant je change de visage ? Vous avez capturĂ© les sentiments dâun coeur Que pour vous adorer forma le crĂ©ateur. Je vous chĂ©ris, amour, et ma plume en dĂ©lire Couche sur le papier ce que je nâose dire. Avec soin de mes vers lisez les premiers mots, Vous saurez quel remĂšde apporter Ă mes maux. Alfred de Musset âââââââ La rĂ©ponse de George Sand Cette insigne faveur que votre coeur rĂ©clame Nuit Ă ma renommĂ©e et rĂ©pugne Ă mon Ăąme. George SandPoĂšme postĂ© le 21/07/16 par Rickways PoĂšte
4Alfred de Musset, Lettres de Dupuis et Cotonet, « PremiĂšre lettre », dans Ćuvres complĂštes en prose; 5 Dans la revue, cette lettre porte le nË VII ; elle devient la Lettre X dans le recueil publiĂ© chez ; 2 Il convient assurĂ©ment de revenir aux textes de Musset et Sand pour y percevoir aussi, Ă rebours de cette transparence rĂ©fĂ©rentielle trompeuse, moins une puissance
Je suis trĂšs Ă©mue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soir j'ai une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©e par vous. Je suis prĂȘte Ă montrer mon affection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi, vous dĂ©voiler sans artifice mon Ăąme toute nue, venez me faire une visite. Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincĂšre, capable de vous offrir l'affection la plus profonde comme la plus Ă©troite en amitiĂ©, en un mot la meilleure preuve que vous puissiez rĂȘver, puisque votre Ăąme est libre. Pensez que la solitude oĂč j'ha bite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi, en y songeant, j'ai l'Ăąme grosse. Accourez donc vite et venez me la faire oublier par l'amour oĂč je veux me mettre. Romantique, n'est-ce pas ! Maintenant relisez la lettre de George Sand mais en sautant une ligne Ă chaque fois
Jesuis trĂšs Ă©mue de vous dire que j'ai bien compris l'autre soir que vous avez toujours une envie folle de me faire danser; je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit lĂ une preuve que je puisse ĂȘtre aimĂ©e par vous. Je suis prĂȘte Ă vous montrer mon affection toute dĂ©sintĂ©ressĂ©e et sans cal- cul, et si vous voulez me
BenoĂźt Magimel Alfred de Musset et Juliette Binoche George Sand dans Les Enfants du siĂšcle 1999. Indiana est le premier roman de George Sand. Son hĂ©roĂŻne Ă©ponyme est une jeune femme de dix-neuf ans, mariĂ©e Ă un vieux militaire Ă la retraite incapable de lâaimer. Indiana dĂ©pĂ©rit lentement. Sa fragile beautĂ© et son innocence font chavirer le coeur du fougueux Raymon de RamiĂšre. Ce dernier nâhĂ©site pas Ă braver les convenances, et la colĂšre du mari, le Colonel Delmare. Dans cette scĂšne trĂšs romantique, il sâintroduit chez la tante dâIndiana, partie Ă un bal sans sa niĂšce,qui est apparemment souffrante. En vĂ©ritĂ©, Indiana a feint dâĂȘtre indisposĂ©e afin dâĂ©viter de rencontrer Raymon⊠Raymon entre sans se faire annoncer. Indiana a le dos tournĂ© Ă la porte, elle regarde tristement brĂ»ler les tisons. Raymond approche sans bruit sur le tapis sourds et moelleux. Il la voit pleurer. Lorsquâelle tourne la tĂȘte, elle le trouve Ă ses pieds, sâemparant avec force de ses mains, quâelle sâefforce en vain de lui retirer. RAYMON Indiana, vous pleurez⊠Pourquoi pleurez-vous ?⊠Je veux le savoir. INDIANA Pourquoi le demandez-vous ? Je ne dois pas vous le dire⊠RAYMON Eh bien, moi, je le sais, Indiana. Je sais toute votre histoire, toute votre vie. Rien de ce qui vous concerne ne mâest Ă©tranger, parce que rien de ce qui vous concerne ne mâest indiffĂ©rent. Jâai voulu tout connaĂźtre de vous, et je nâai rien appris que ne mâeĂ»t rĂ©vĂ©lĂ© un instant passĂ© chez vous, lorsquâon mâapporta tout sanglant, tout brisĂ© Ă vos pieds, et que votre mari sâirrita de vous voir, si belle et si bonne, me faire un appui de vos bras mĆlleux, un baume de votre douce haleine. Lui, jaloux ! oh ! je le conçois bien ; Ă sa place, je le serais, Indiana ; ou plutĂŽt, Ă sa place, je me tuerais ; car, ĂȘtre votre Ă©poux, madame, vous possĂ©der, vous tenir dans ses bras, et ne pas vous mĂ©riter, nâavoir pas votre cĆur, câest ĂȘtre le plus misĂ©rable ou le plus lĂąche des hommes. INDIANA, lui met la main sur la bouche Ă ciel ! taisez-vous, taisez-vous, car vous me rendez coupable. Pourquoi me parlez-vous de lui ? pourquoi voulez-vous mâenseigner Ă le maudire ?⊠Sâil vous entendait !⊠Mais je nâai pas dit de mal de lui ; ce nâest pas moi qui vous autorise Ă ce crime ! moi, je ne le hais pas, je lâestime je lâaime !⊠RAYMON Dites que vous le craignez horriblement ; car le despote a brisĂ© votre Ăąme, et la peur sâest assise Ă votre chevet depuis que vous ĂȘtes devenue la proie de cet homme. Vous, Indiana, profanĂ©e Ă ce rustre dont la main de fer a courbĂ© votre tĂȘte et flĂ©tri votre vie ! Pauvre enfant ! si jeune et si belle, avoir dĂ©jĂ tant souffert !⊠car ce nâest pas moi que vous tromperiez, Indiana ; moi qui vous regarde avec dâautres yeux que ceux de la foule, je sais tous les secrets de votre destinĂ©e, et vous ne pouvez pas espĂ©rer vous cacher de moi. Que ceux qui vous regardent parce que vous ĂȘtes belle disent en remarquant votre pĂąleur et votre mĂ©lancolie Elle est malade⊠», Ă la bonne heure ; mais, moi qui vous suis avec mon cĆur, moi dont lâĂąme tout entiĂšre vous entoure de sollicitude et dâamour, je connais bien votre mal. Je sais bien que, si le ciel lâeĂ»t voulu, sâil vous eĂ»t donnĂ©e Ă moi, Ă moi malheureux qui devrais me briser la tĂȘte dâĂȘtre venu si tard, vous ne seriez pas malade. Indiana, moi, jâen jure sur ma vie, je vous aurais tant aimĂ©e, que vous mâauriez aimĂ© aussi, et que vous auriez bĂ©ni votre chaĂźne. Je vous aurais portĂ©e dans mes bras pour empĂȘcher vos pieds de se blesser ; je les aurais rĂ©chauffĂ©s de mon haleine. Je vous aurais appuyĂ©e contre mon cĆur pour vous prĂ©server de souffrir. Jâaurais donnĂ© tout mon sang pour rĂ©parer le vĂŽtre, et, si vous aviez perdu le sommeil avec moi, jâaurais passĂ© la nuit Ă vous dire de douces paroles, Ă vous sourire pour vous rendre le courage, tout en pleurant de vous voir souffrir. Quand le sommeil serait venu se glisser sur vos paupiĂšres de soie, je les aurais effleurĂ©es de mes lĂšvres pour les clore plus doucement, et, Ă genoux prĂšs de votre lit, jâaurais veillĂ© sur vous. Jâaurais forcĂ© lâair Ă vous caresser lĂ©gĂšrement, les songes dorĂ©s Ă vous jeter des fleurs. Jâaurais baisĂ© sans bruit les tresses de vos cheveux, jâaurais comptĂ© avec voluptĂ© les palpitations de votre sein, et, Ă votre rĂ©veil, Indiana, vous mâeussiez trouvĂ© lĂ , Ă vos pieds, vous gardant en maĂźtre jaloux, vous servant en esclave, Ă©piant votre premier sourire, mâemparant de votre premiĂšre pensĂ©e, de votre premier regard, de votre premier baiser⊠INDIANA Assez, assez ! Ne me parlez pas ainsi, Ă moi qui ne dois pas ĂȘtre heureuse ; ne me montrez pas le ciel sur la terre, Ă moi qui suis marquĂ©e pour mourir. RAYMON Pour mourir ! Il la saisit dans ses bras. Toi, mourir ! Indiana ! mourir avant dâavoir vĂ©cu, avant dâavoir aimĂ© !⊠Non, tu ne mourras pas ; ce nâest pas moi qui te laisserai mourir ; car ma vie maintenant est liĂ©e Ă la tienne. Tu es la femme que jâavais rĂȘvĂ©e, la puretĂ© que jâadorais ; la chimĂšre qui mâavait toujours fui, lâĂ©toile brillante qui luisait devant moi pour me dire Marche encore dans cette vie de misĂšre, et le ciel tâenverra un de ses anges pour tâaccompagner. » De tout temps, tu mâĂ©tais destinĂ©e, ton Ăąme Ă©tait fiancĂ©e Ă la mienne, Indiana ! Les hommes et leurs lois de fer ont disposĂ© de toi ; ils mâont arrachĂ© la compagne que Dieu mâeĂ»t choisie, si Dieu nâoubliait parfois ses promesses. Mais que nous importent les hommes et les lois, si je tâaime encore aux bras dâun autre, si tu peux encore mâaimer, maudit et malheureux comme je suis de tâavoir perdue ! Vois-tu, Indiana, tu mâappartiens, tu es la moitiĂ© de mon Ăąme, qui cherchait depuis longtemps Ă rejoindre lâautre. Quand tu rĂȘvais dâun ami Ă lâĂźle Bourbon, câĂ©tait de moi que tu rĂȘvais ; quand, au nom dâĂ©poux, un doux frisson de crainte et dâespoir passait dans ton Ăąme, câest que je devais ĂȘtre ton Ă©poux. Ne me reconnais-tu pas ? ne te semble-t-il pas quâil y a vingt ans que nous ne nous sommes vus ? Ne tâai-je pas reconnu, ange, lorsque tu Ă©tanchais mon sang avec ton voile, lorsque tu plaçais ta main sur mon cĆur Ă©teint pour y ramener la chaleur et la vie ? Ah ! je mâen souviens bien, moi. Quand jâouvris les yeux, je me dis La voilĂ ! câest ainsi quâelle Ă©tait dans tous mes rĂȘves, blanche, mĂ©lancolique et bienfaisante. Câest mon bien, Ă moi, câest elle qui doit mâabreuver de fĂ©licitĂ©s inconnues. » Et dĂ©jĂ la vie physique que je venais de retrouver Ă©tait ton ouvrage, Car ce ne sont pas des circonstances vulgaires qui nous ont rĂ©unis, vois-tu ; ce nâest ni le hasard ni le caprice, câest la fatalitĂ©, câest la mort, qui mâont ouvert les portes de cette vie nouvelle. Câest ton mari, câest ton maĂźtre qui, obĂ©issant Ă son destin, mâa apportĂ© tout sanglant dans sa main, et qui mâa jetĂ© Ă tes pieds en te disant VoilĂ pour vous. » Et maintenant, rien ne peut nous dĂ©sunir⊠INDIANA, lâinterrompt Lui, peut nous dĂ©sunir ! HĂ©las ! hĂ©las ! vous ne le connaissez pas ; câest un homme qui ne pratique pas le pardon, un homme quâon ne trompe pas. Raymon, il vous tuera !⊠RAYMON Quâil vienne, quâil vienne mâarracher cet instant de bonheur ! Je le dĂ©fie ! Reste lĂ , Indiana, reste contre mon cĆur, câest lĂ ton refuge et ton abri. Aime-moi, et je serai invulnĂ©rable. Tu sais bien quâil nâest pas au pouvoir de cet homme de me tuer ; jâai dĂ©jĂ Ă©tĂ© sans dĂ©fense exposĂ© Ă ses coups. Mais toi, mon bon ange, tu planais sur moi, et tes ailes mâont protĂ©gĂ©. Va, ne crains rien ; nous saurons bien dĂ©tourner sa colĂšre ; et maintenant, je nâai pas mĂȘme peur pour toi, car je serai lĂ . Moi aussi, quand ce maĂźtre voudra tâopprimer, je te protĂ©gerai contre lui. Je tâarracherai, sâil le faut, Ă sa loi cruelle. Veux-tu que je le tue ? Dis-moi que tu mâaimes, et je serai son meurtrier, si tu le condamnes Ă mourir⊠INDIANA Vous me faites frĂ©mir ; taisez-vous ! Si vous voulez tuer quelquâun, tuez-moi ; car jâai vĂ©cu tout un jour, et je ne dĂ©sire plus rien⊠RAYMON Meurs donc, mais que ce soit de bonheur ! Raymon embrasse Indiana, elle porte la main au coeur et perd connaissance. Extrait dâIndiana de George Sand. Nâoubliez pas quâil est impossible de travailler un texte sans lâĆuvre complĂšte. Vous pouvez acheter le livre en ligne et le rĂ©cupĂ©rer dans la librairie la plus proche via ce lien Place des Libraires Indiana â Georges Sand â Voir aussi notre liste de textes et de scĂšnes issus du théùtre, du cinĂ©ma et de la littĂ©rature pour une audition, pour le travail ou pour le plaisir
lettred' homme d' affaires a son fils. Cette page vous donne le rĂ©sultat de votre demande de notices. Pour trouver une notice sur le site, vous devez taper votre recherche dans le champ en haut Ă droite. Les fichiers PDF peuvent ĂȘtre, soit en français, en anglais, voir mĂȘme en allemand. Le format des nos notices sont au format PDF.
ComĂ©die en un acte et en prose, publiĂ©e en 1851 et reprĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois sur le théùtre du Gymnase dramatique, le 30 octobre 1851. Distribution 5 hommes, 1 femme Texte Ă tĂ©lĂ©charger gratuitement sur Libre Théùtre Lâargument Bettine est une jeune et jolie cantatrice italienne qui a quittĂ© le monde de lâopĂ©ra par amour pour le baron de Steinberg. Il doit lâĂ©pouser mais alors que le notaire est dĂ©jĂ prĂ©sent, le baron informe son fidĂšle domestique Calabre quâil doit se rendre chez la voisine, une princesse il a perdu au jeu et doit une forte somme dâargent. Arrive le marquis StĂ©fani, un admirateur de Bettine⊠Quelques illustrations Théùtre dâAlfred de Musset. Tome IV. dessins de Charles Delort gravĂ©s par Boilvin, 1891/ Source BnF/Gallica Oeuvres complĂštes dâAlfred de Musset, illustrĂ©es par Charles Martin, 1927. Source BnF/Gallica Oeuvres complĂštes dâAlfred de Musset, illustrĂ©es par Charles Martin, 1927. Source BnF/Gallica Lien vers le Théùtre de Musset sur Libre Théùtre Lien vers la Biographie dâAlfred de Musset sur Libre Théùtre
GeorgeSand voyageait beaucoup, pendant ses voyages, elle a Ă©crit les lettres. Elle Ă©tait trĂšs amie avec Alfred de Musset. Elle a Ă©crit des romans mais elle le faisait beaucoup pour lâargent car elle en beaucoup manquĂ©. Elle pouvait Ă©crire jusquâĂ 4 ou 5 romans par an (Ă lâĂ©poque on Ă©crivait Ă la main). Sur sa fin de vie elle n
VoilĂ huit jours que je suis parti et je ne tâai pas encore Ă©crit. Jâattendais un moment de calme, il nây en a plus. Je voulais tâĂ©crire doucement, tranquillement par une belle matinĂ©e, te remercier de lâadieu que tu mâas envoyĂ©, il est si bon, si triste, si doux ma chĂšre Ăąme, tu as un cĆur dâange. Je voudrais te parler seulement de mon amour, ah ! George, quel amour ! Jamais homme nâa aimĂ© comme je tâaime. Je suis perdu, vois-tu, je suis noyĂ©, inondĂ© dâamour; je ne sais plus si je vis, si je ma,ge, si je marche, si je respire, si je parle; je sais que je tâaime. Ah ! si tu as eu toute ta vie une soif de bonheur inextinguible, si câest un bonheur dâĂȘtre aimĂ©e, si tu ne lâas jamais demandĂ© au ciel, oh ! toi, ma vie, mon bien, ma bien-aimĂ©e, regarde le soleil, les fleurs, la verdure, le monde ! Tu es aimĂ©e, dis-toi, cela autant que Dieu peut ĂȘtre aimĂ© par ses lĂ©vites, par ses amants, par ses martyrs ! Je tâaime, ĂŽ ma chair et mon sanf ! Je meurs dâamour, dâun amour sans fin, sans nom, insensĂ©, dĂ©sespĂ©rĂ©, perdu ! Tu es aimĂ©e, adorĂ©e, idolĂątrĂ©e jusquâĂ en mourir ! Et non, je ne guĂ©rirai pas. Et non, je nâessaierai pas de vivre ; et jâaime mieux cela, et mourir en tâaimant vaut mieux que de vivre. Je me soucie bien de ce quâils en diront. Ils disent que tu as un autre amant. Je le sais bien, jâen meurs, mais jâaime, jâaime, jâaime. Quâils mâempĂȘchent dâaimer ! Vois-tu, lorsque je suis parti, je nâai pu souffrir; il nây avait pas de place dans mon cĆur. Je tâavais tenue dans mes bras, ĂŽ mon corps adorĂ© ! Je tâavais pressĂ©e sur cette blessure chĂ©rie ! Je suis parti sans savoir ce que je faisais ; je ne sais si ma mĂšre Ă©tait triste, je crois que non, je lâai embrassĂ©e, je suis parti ; je nâai rien dit, jâavais le souffle de tes lĂšvres sur les miennes, je te respirais encore. Ah ! George, tu as Ă©tĂ© tranquille et heureuse lĂ -bas. Tu nâavais rien perdu. Mais sais-tu ce que câest que dâattendre un baiser cinq mois ! Sais-tu ce que câest pour un pauvre coeur qui a senti pendant cinq mois, jour aprĂšs jour, heure aprĂšs heure, la vie lâabandonner, le froid de la tombe descendre lentement dans la solitude, la mort et lâoubli tomber goutte Ă goutte comme la neige, sais-tu ce que câest pour un coeur serrĂ© jusquâĂ cesser de battre, de se dilater un moment, de se rouvrir comme une pauvre fleur mourante, et de boire encore une goutte de rosĂ©e, vivifiante , Oh, mon Dieu, je le sentais bien, je le savais, il ne fallait pas nous revoir. Maintenant câest fini ; je mâĂ©tais dit quâil fallait revivre, quâil fallait prendre un autre amour, oublier le tien, avoir le courage Jâessayais, je tentais du moins. Mais maintenant, Ă©coute, jâaime mieux ma souffrance que la vie ; vois-tu, tu te rĂ©tracterais que cela ne servirait de rien ; tu veux bien que je tâaime ; ton coeur le veut, tu ne diras pas le contraire, et moi, je suis perdu. Vois-tu, je ne rĂ©ponds plus de rien.
Lettresa Alfred de Musset Et a Sainte-Beuve Livre PDF Offrez-vous un calendrier Calvendo qui reste beau tout au long de l'année.
Non, mon enfant chĂ©ri, ces trois lettres ne sont pas le dernier serment de main de l'amant qui te quitte; c'est l'embrassement du frĂšre qui te reste. Ce sentiment lĂ est trop beau, trop pur et trop doux pour que j'Ă©prouve jamais le besoin d'en finir avec lui. Que mon souvenir n'empoisonne aucune des jouissances de ta vie. Mais ne laisse pas ces jouissances dĂ©truire et mĂ©priser mon souvenir. Sois heureux, sois aimĂ©, comment ne le serais-tu pas? Mais garde-moi dans un petit coin secret de ton cĆur et descends-y dans tes jours de tristesse pour y trouver une consolation ou un donc, Alfred Aime pour tout de bon Aime une femme, jeune et belle Et qui n'ait pas encore aimĂ©MĂ©nage-la Et ne la fait pas souffrir Le cĆur d'une femme Est une chose si dĂ©licateQuand ce n'est pas un glaçon ou une pierre Je crois qu'il n'y a guĂšre de milieu Et il n'y en pas non plus Dans ta maniĂšre d'aimerTon Ăąme est faite pour aimer ardemment Ou pour se dessĂ©cher tout Ă fait Tu l'as dit cent fois Et tu as eu beau t'en dĂ©direRien, rien n'a effacĂ© cette sentence-lĂ Il n'y a au monde que l'amour Qui soit quelque chose Peut-ĂȘtre m'as-tu aimĂ© avec peine Pour aimer une autre avec abandonPeut-ĂȘtre celle qui viendra T'aimera-t-elle moins que moi Et peut-ĂȘtre sera-t-elle plus heureuse Et plus aimĂ©ePeut-ĂȘtre ton dernier amour Sera-t-il le plus romanesque et le plus jeune Mais ton cĆur, mais ton bon cĆur Ne le tue pas, je t'en prieQu'il se mette tout entier Dans tous les amours de ta vie Afin qu'un jour tu puisse regarder En arriĂšreEt dire comme moi J'ai souffert souvent Je me suis trompĂ© quelques fois... Mais j'ai aimĂ©. »
Mon de George Sand à Alfred de Musset. Les lettres d'amour. L'an 1834. J'étais au désespoir. Enfin j'ai reçu ta lettre de GenÚve. Oh ! que je t'en remercie mon enfant ! Qu'elle est bonne et qu'elle m'a fait du bien. Est-ce bien vrai que tu
Ouvrir la recherche Menu AUTEURS SUGGĂRĂS Hugo, Victor Hugo, Victor-Marie Ateliers Hugo dâAlĂ©si Hugo, François-Victor Hugo, Abel Hugo, Charles Hugo de Sancto Victore HUGO DE SANCTO VICTORE Hugo, Joseph documents SUGGĂRĂS MusĂ©e Victor Hugo Paris Hugo de Sancto Victore Almanach de Victor Hugo par Louis ChĂąteau Victor Hugo Ă Gentilly Die VorlaĂŒfer des Hugo Grotius auf dem Gebiete Victor Hugo aprĂšs 1830 Victor Hugo intime Hugo de Sancto Caro MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Hugo, gouverneur Pape, Victor Hugo et lâEglise Advanced search Type of document Books Manuscripts Maps Images Press and magazines Sound recordings Music scores Objects Video Theme Arts, leisure, sports Law, economy History Languages Literatures Philosophy Religion Sciences Geographical areas France Africa America Asia Europe Oceania Other regions of the world Type of document Books Manuscripts Maps Images Press and magazines Sound recordings Music scores Objects Video Theme Arts, leisure, sports Law, economy History Languages Literatures Philosophy Religion Sciences Geographical areas France Africa America Asia Europe Oceania Other regions of the world SYNTHESIS ABOUT CAPTIONS AND CONTENTS DISCOVER
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lettre de george sand Ă alfred de musset pdf